FESTIVAL DU BOUT DU MONDE

Le Télégramme du lundi 9 Août 2004

Un récit de voyage malgache

Arnaud Créachcadec et Stéphane Dugast sont ce qu'on peut appeler des routards. Amoureux d'aventure et de sentiers non balisés, les deux jeunes hommes sont partis l'année dernière pour Madagascar. De ce périple en terre lontaine, ils ont ramené une série de croquis présentés pendant le festival au fort de Landaoudec.

Arnaud Créachcadec et Stéphane Dugast l'avouent en choeur : "Madagascar demeure une destination un peu mythique, une destination à l'écart des grands courants touristiques". Une île "grande comme la France et le Benelux réunis", faite de contrastes, profondément divisée entre saisons sèches et saison humide, sone côtière et intérieure. "Se rendre à Madagascar, c'est comme effectuer un saut en arrière dans le temps", affirment-ilms. Une aubaine pour nos aventuriers sans cesse à la recherche du carnet de voyage à l'ancienne. Et de ce côté-là, Madagascar a entièrement répondu à leurs voeux. Dans cette ancienne colonie française ayant brutalment rompu tout contact avec l'Hexagone du temps de la "malgachisation" en 1972, se déplacer conserve encore une petite touche d'exotisme. Ici point de 4X4 rutilant pour silloner le pays mais le taxi-brousse ("très souvent une vieille Peugeot recyclée"), la moto ou bien encore la... pirogue.

Un pays à l'abandon
Leurs croquis cherchent à percer l'âme d'un pays finalement assez méconnu, moins en lumière en tout cas que ne le sont ses voisins réunionnais et mauricien. Pour coller de plus près au quotidien des habitants, Arnaud a notamment séjourné un mois dans une famille de Tamatave. "Le mari vendait des sandwichs dans la rue, la femme tenait un salon de coiffure dans la salle à mager de la maison".
Les deux aventuriers n'ont qu'un rêve en tête : retourner au plus vite sur la grande île. Et trouver un sponsor pour financer leur nouveau voyage. a noter que leur récit malgache sera présenté au salon du livre insulaire d'Ouessant ce mois-ci.