
À l'ombre des majestueux
cocotiers, le long des grandes avenues désertes de Tamatave, ancien
nom de Toamasina, les pousse-pousses grincent selon la cadence de son
conducteur. Il règne une atmosphère bien calme dans le premier
port de Madagascar, qui a du mal à maintenir son rang.
Fief de l'ancien président Didier Ratsiraka et
bastion de ce dernier pendant la crise de 2002, la ville n'a plus les
faveurs du pouvoir central, qui reste méfiant à cette résistante
des derniers instants. Pourtant tout semble prédisposer l'orientale
Tamatave à un développement certain : sa situation géographique,
à portée de la Réunion ou de l'île Maurice,
juste en face ; ses infrastructures portuaires, les plus étendues
du pays ; ou encore sa bonne desserte de la capitale avec une route bitumée
qui sillonne l'est jusqu'aux Hauts-Plateaux.
Julie Desné
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